GUATEMALA 2008 (2) VISITE D'ANTIGUA ET ASCENSION DU PACAYA
Arrivé dans la nuit à Guatemala City nous prenons dès le matin suivant la route d’Antigua guidés par Manu et Gregorio.
Ancienne capitale du Guatemala, nichée dans une vallée à 1500m d’altitude, abandonnée au profit de Guatemala City du fait des risques telluriques, Antigua est restée une ville typique évoquant avec nostalgie l’époque coloniale.
Métropole religieuse et culturelle, la ville comptait autrefois 60000 habitants contre 27000 aujourd’hui. Malgré des ruines présentent en de nombreux endroits , Antigua, classée au patrimoine de l'UNESCO, affiche une beauté indéfinissable à travers ses palais, ses couvents et ses patios fleuris.
Logés dans un petite posada, nous récupérons des fatigues du voyage et préparons la suite de l'expédition.
Nous ferons ensuite une immersion dans cet univers colonial en visitant quelques points remarquables de la cité
Eglise de la Merced
Posada de Don Rodrigo
Hotel casa Santo Domingo
Cathédrale Santiago
Le jade est une pierre semi précieuse, que les Mayas utilisaient déjà à l’époque. Antigua possède une petite fabrique que nous visiterons. Les bijoux fabriqués sont superbes mais ce n'est pas vraiment notre tasse de thé!!!!!
A midi, Manu nous initiera à la cuisine locale, dans un "boui boui" familiale mettant à l’épreuve notre système digestif.
Le lendemain,sous la silhouette imposante du volcan Agua, Antigua se réveille et nous sommes prêts pour notre première expédition sur un autre volcan beaucoup actif en ce moment, le Pacaya.
Une bonne heure de 4x4 nous amènera dans l’immense caldeira d’Amatitlan au bord de laquelle, le volcan Pacaya s’est formé.
La route nous conduit à San Vicente, puis une piste atteint l’entrée officielle du parc au village de San Francisco de Sale.
Là, Augusto et son équipe de porteurs, chargeront les mules de nos bagages pour le bivouac au sommet du Pacaya
Après avoir acquitté le droit d’entrée au parc, nous ferons l’ascension par une piste raide et pavée au début, puis poussiéreuse et moins pentue ensuite. A cette heure le soleil est chaud et nous apprécierons l’ombrage.
Mais très vite, le ciel s’obscurcira et arrivé au bivouac à 2200m d’altitude, un vent violent et quelques gouttes de pluie nous rafraîchiront alors que nous installerons notre campement.
Le complexe du Pacaya s’est formé il y a vingt trois mille ans et on a répertorié depuis l’arrivée des espagnols pas moins de 23 éruptions majeures.
Depuis sa violente éruption de 1961 il est en activité quasi permanente avec des phases plutôt stromboliennes, des coulées de lave et de temps à autre, des phases vulcaniennes avec des nuages de cendre couvrant les villes voisines.
Aujourd’hui, l’édifice comprend trois composantes le dôme de lave du Cerro Grande surmonté d’antennes de télécommunication, le cône actif actuel du Mac Kenney développé dans l’effondrement général survenu il y a 1100ans et le Cerro Chico, un cratère secondaire non actif.
Cet après midi nous aurons notre premier contact avec le volcan dans la caldeira, au pied du Mac Kenney. Sous la lave solidifiée, des veines rouges nous indiquent que la coulée se développe sous nos pieds.
Nous ne tarderons pas à la voir déboucher en langues visqueuses aux détours de blocs désordonnés. Le spectacle est magnifique.
Nous irons ensuite sur le front de la coulée, observer l’avancée lente et inexorable des blocs de aa dans un bruit de vaisselle brisée
Dans la nuit nous ne résisterons pas à l'envie de retourner sur les coulées. Guidés par le faisceau de nos frontales, et sous un crachin persistant, Claude et moi irons à nouveau dans le dédale des coulées de aa.
Des vues époustouflantes du flot de lave, s’offriront à nous au prix de sérieux coups de chaleur venant même à bout des semelles des chaussures de Claude.
Dans la matinée, le soleil de retour, nous accompagnera pour l’ascension du cône sommital du Mac Kenney culminant à 2552m d’altitude.
Malheureusement les gaz envahissent le cratère et empêchent l’observation des spatter cônes éjectant de façon irrégulière des lambeaux de lave.
Par petits groupes nous approcherons des lèvres et une explosion soudaine balancera quelques lapillis encore visqueux sur nos casques.
Dans cet univers, attirance et appréhension se mêlent en un sentiment indéfinissable, mais bien connu des amateurs de volcans actifs.
Au cours de la descente, une explosion plus violente fit vibrer le sol. Dieu merci nous étions suffisamment éloignés du cratère.
Mais regardons ce clip donnant l'ambiance du Pacaya:
Sur les coulées du volcan Pacaya
envoyé par spiritofaloha
De retour au camp de base nous prendrons le chemin du village, où, après ces émotions, une bonne bière attendait Claude et Bernard.
A suivre.....