ETHIOPIE 2006 (2) DESTINATION AFRERA, LA PORTE DU DANAKIL

Fini la belle route goudronnée, désormais nous allons manger du sable sur la piste d’afrera.

La piste remonte au nord et les escarpements du horst Danakil se dresse sur notre droite, puis ce sont des traps basaltiques entrecoupés d'effondrements.

La faune est plutôt rare ici et à part un coyote solitaire, nous verrons uniquement ces autruches coupant tranquillement notre chemin.

Après 4h de ballottements et de secousses incessantes, nous arrivons à un poste de contrôle militaire. Nous n’aurons pas l’autorisation d’aller plus loin ce soir, car dès 18h30, la route est fermée.

Le bivouac est donc installé près du poste. Alors que les cuisinières s’affairent à préparer le dîner, nous montons les lits camp pour une nuit sous les étoiles.

Dès 4h du matin le petit déjeuner est prêt  et surprise, ce sont des crêpes qui nous sont servies. Ces cuisinières sont vraiment trop.

Nous sommes repartis, et les heures de 4x4 commencent à nous peser, lorsqu’enfin le lac Afrera  se découvre.

Nous sommes à 120m au dessous du niveau de la mer. Alimenté par infiltration marine, sa salinité est extrêmement élevée du fait d’une forte évaporation.

Le sel  est maintenant exploité de façon industrielle, des salines ont été crées sur la rive méridionale du lac.

Du fait de cette activité intensive, Afrera a vu sa population croître de façon exponentielle et dans un proche avenir, il est prévu que les 180km de pistes cahoteuses que nous avons empruntées soient goudronnées pour faciliter le trafic des convois de sel.

Baignée dans un nuage de poussière et sous une chaleur accablante, la rue principale grouille de monde, Said nous fraye un passage au milieu de la cohue encombrant l’entrée du restaurant.

Pas de surprise nous avons droit aux galettes de teff, mais cette fois manger des spaghettis avec les doigts est plutôt acrobatique.

Quant à Cristina, fidèle à elle même, elle ne laissera rien dans le plat.

Pour accéder à l’Erta Ale, notre prochaine étape, il faut encore obtenir une autorisation et s’acquitter d’une somme rondelette, justifiant guide et garde armé qui nous accompagneront durant la suite du périple.

La conséquence inattendue sera de nous serrer un peu plus dans les 4x4.

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