DJIBOUTI 2006 (2) DECOUVERTE DU LAC ASAL
Finalement notre entrée sur Djibouti se passera sans encombres grâce aux bonnes relations de Said
Le bivouac, près des sources chaudes de Dagguirou, sera quelque peu agité avec du vent et des averses, autant dire que le sommeil fut précaire malgré nos protections de fortune.
Mais durant la soirée nous assisterons à la fabrication du pain Afar à base de farine de sorgho et cuit dans du sable au préalable chauffé par des braises.
Ce pain fut apprécié de tous ; je me surprends à penser combien une expédition comme celle ci nous amène à nous réjouir de plaisirs aussi simples.
C’est ensuite sous la pluie que nous rejoindrons la région du lac Asal par la route du roi Fouad.
A une vingtaine de km du lac Asal, des pétroglyphes anciens sont gravés sur les roches basaltiques. Ils représentent la faune de l’époque, en particulier des éléphants totalement disparus de la région aujourd’hui.
Tout le monde n’aura pas le pied aussi souple qu’ Hussein sur les roches glissantes,
C’est sous un ciel d’encre que nous rejoindrons le lac Asal.
Mais finalement ces conditions permettent de mieux apprécier le contraste entre la banquise de sel d’un blanc éclatant, les roches sombres et le turquoise du lac.
Le sel est partout il se dépose sur les bords en amas de cristaux aux formes extrordinaires mais d’une fragilité extrême.
D’une couleur plus terne du gypse est également présent sur les rives.
A certains endroits on peut trouver des cristallisation récentes que les Djiboutiens récupèrent pour en faire commerce auprès des quelques touristes.
Surplombant le lac des dépots volcaniques montrent de beaux exemples de dykes avec ces veines noires de basaltes zébrant la matrice rougeâtre des édifices.
Non loin de la, des sources chaudes s’échappent des parois de la montagne,
les couleurs proviennent d’algues et de bactéries tout à fait adaptées aux milieu chaud et acide des sources; le contraste contraste avec le rouge des roches riches en fer est saisissant.
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