ILES EOLIENNES (2003) DECOUVERTE DE VULCANO ET DE LA FOSSA

Tôt le matin, le ferry quitte LIPARI pour l’île toute proche de VULCANO. Se nom évocateur traduit une histoire géologique mouvementée.

En fait, l’île d’une superficie de 22km2, comporte trois zones distinctes, le PIANO, la FOSSA et VULCANELLO.

Au sud de l’île, des édifices volcaniques se sont développés il y a 120 000 ans. Un effondrement a ensuite formé la caldeira de PIANO qui fut ensuite partiellement comblée il y a 15000 ans.

Peu après, la partie nord s’effondre et ainsi se forme la caldeira de la FOSSA (1), à l’intérieur se développe le cratère actif actuel (FOSSA 2)culminant à 391 m.

Enfin, alors que la FOSSA se développe, VULCANELLO naît au nord sur la faille traversant l’île du nord au sud.

En 1h on atteint les lèvres du cratère actif de la FOSSA.

De la, un regard circulaire montre les parois rougeâtres de l’ancienne caldeira.

Le cratère lui même a un diamètre  de 500m et une profondeur de 200m, avec des pentes de 35° .Au 2/3 de la profondeur, un replat circulaire précède la dépression centrale.

Coté sud, des vestiges de parois verticales indiquent que les pentes douces actuelles proviennent non seulement des émissions volcaniques mais également de l’accumulation des produits de l’érosion.

Au nord, près du sommet, des bombes jonchent le sol .Ici, une bombe en croûte de pain de plus de 2m de diamètre est un modèle du genre.

Parcourant la lèvre selon une orientation nord est, nous arrivons à des fumerolles, chargées de gaz carbonique et anhydride sulfureux, qui se dégagent de fractures .La température de ses émanations est un bon baromètre de l’activité du volcan. Une élévation est régulièrement constatée.

La fréquence des manifestations paroxysmiques du volcan, dans la période actuelle est d’environ 100 ans. La dernière éruption datant de 1886, fait donc considérer ce volcan comme potentiellement très dangereux.

Des dépôts de soufre cristallisent près des orifices .Par endroits, des taches blanches correspondent selon les spécialistes à de l’hydroxyde de bore ou des sels de sodium ou potassium.

Du sommet apparaît, coté nord, l’isthme qui donne accès à VULCANELLO et au loin, LIPARI qui exhibe ses contours .

Alors que nous restons en extase devant ce fabuleux paysage, il faut maintenant songer à redescendre

Après un instant d’hésitation, nous optons pour une descente directe du versant nord ouest dans la cendre fine.

A chaque pas les talons s’enfoncent de 20 cm, mais c’est vraiment grisant de dévaler ces quelques 300m de dénivelé.

Certains, paraît-il, s’essayent  même à descendre cette pente en surf des neiges.

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