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SOIF D AILLEURS
6 juin 2009

SICILE (2003) BALLADE A TAORMINA

Guy de Maupassant expliquait dans son œuvre « la vie errante » que si quelqu’un pouvait passez un jour en Sicile, et qu’il demanda ce qu'il pourrait visiter, il lui répondrait sans hésiter : Taormina.

Hé bien nous avons appliqué ce conseil. Disposant d’une journée après notre ascension de l’Etna, nous sommes allés découvrir cette ville faite d’un cocktail étrange d’histoire et de « vie tropézienne ».

Conquise par les Grecs, elle fut envahie à diverses reprises, chaque envahisseur laissant des traces de son passage. Ainsi, outre les Grecs, Romains, Arabes, Normands prirent possession de la cité. Plus récemment, les troupes allemandes de la dernière guerre y avaient même installé un QG.

Après la guerre ce fut la Dolce Vita, avec des acteurs et des membres de la Jet Set venus s’installer ici.

De nos jours, les envahisseurs sont plus pacifiques, et sévissent de façon saisonnière, ce sont les touristes, qui de juin à septembre, font le siège des sites historiques et surtout des boutiques de mode.

Nous sommes en mai, et dieu merci, l’invasion massive n’a pas encore eu lieu.

Situé à une soixantaine de km de Catane, l’accès est aisé par l’autoroute A18 (Messine Catane)

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Perché sur un éperon rocheux dominant la mer ionienne, de ses 200m, le moyen le plus sympathique pour atteindre la ville est de prendre un funiculaire, qui de Mazzaro, en bordure d’Isola Bella (petite île classée réserve naturelle) nous amène aux portes de la ville.

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On franchit l’ancienne enceinte de la ville à la porte de Messine.

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Avec le flot de visiteurs, on s’engouffre sur le Cours Umberto, la colonne vertébrale de la ville, qui de la porte de Messine à la porte de Catane, donne accès aux édifices majeurs de Taormina.

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C’est aussi la rue commerçante avec ses magasins, vitrines des dernières tendances de la mode italienne, ou ses échoppes de souvenirs débordant d’objets artisanaux éventuellement fabriqués en chine ou ailleurs (comme des Trina cria, symbole de la Sicile, de toute tailles et toutes matières, des dentelles, des poteries ou autres marionnettes). Par ailleurs, on n’y compte plus les bars ou restaurants.

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A cette heure de la journée, notre attention se porte plutôt sur la facette historique de la ville. Tout d’abord nous apercevons le palais Corvaja (du nom d’une riche famille qui le posséda de 1538 à 1945). A lui seul, il offre une architecture reflétant les différents styles, arabe gothique et normand et fut longtemps le siège du parlement sicilien.

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Tout près du palais, ce sont les vestiges d’un théâtre romain découvert fortuitement en 1892. Construit sous le règne de César Auguste Octavien, cet odéon est fait de brique et pouvait contenir 200 personnes. Ce petit théâtre était, compte tenu de sa localisation, probablement, utilisé pour des représentations destinées aux notables et invités de marque.

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De là, la rue du théâtre grec, bordées de magasins et de balcons fleuris, monte jusqu’au théâtre antique.

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C’est évidemment un monument essentiel de Taormina, qui de plus offre un panorama unique sur les montagnes et l’Etna d’une part et sur la côte en contrebas d’autre part.

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Lui aussi présente une architecture mixte. Erigé par les grecs, il fut ensuite modifié et adapté aux concepts romains. Par ces dimensions c’est le second théâtre antique de Sicile, après celui de Syracuse. Il mesure 50m de large, 120m de long et 20m de haut.

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Réputé pour son acoustique, il est aujourd’hui, un lieu recherché pour des évènements musicaux et des représentations théâtrales de grande envergure.

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Reprenant en sens inverse notre chemin, nous revenons sur le Cours Umberto et quelques centaines de mètres plus loin, nous bifurquons sur notre gauche, pour rejoindre la « Villa Communale », un havre de paix offrant un jardin magnifique entourant une demeure ancienne, et un chemin en corniche dominant la mer. Après la foule du Cours Umberto, c’est un délice de se retrouver ici.

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De retour sur l’artère centrale, notre flânerie nous amène sur la place du IX avril.

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C’est grosso modo le centre de la ville. La place pavée  est un lieu de rencontre. Elle est bordée par l’église St Agostino devenu la bibliothèque de la ville et offre une vue panoramique sur la mer et le théâtre antique,

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A l’opposé la place est délimitée par la tour de l’horloge. Cet édifice a une histoire mouvementée. Dans les fondations on a trouvé des vestiges datant du 4ième siècle av. JC. Détruite en 1676 lors de l’invasion française, elle fut reconstruite en 1679. Au bas de la tour, a été ouvert une porte, donnant accès au village médiéval (porta di mezzo)

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En franchissant la « Porta di Mezzo » nous entrons dans la seconde ville construite à la fin du XIVème siècle. Encore quelque centaines de mètres et nous voilà face à la cathédrale  Saint Nicolas, un édifice reconstruit vers 1400, sur les ruines de l’église St Nicolas de Bari, elle-même construite au XIIème siècle. L’allure générale est assez austère, malgré une belle rosace sculptée au dessus de la porte d’entrée

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Devant la cathédrale sur la place du dôme, se dresse une fontaine dominée par un centaure féminin et ayant à sa base quatre chevaux d’où l’eau jaillit.

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Non loin de là, notre courte de visite se terminera par le palais du Duc San Stefano offrant une architecture gothique avec des touches arabisantes. Ici des expositions artistiques se déroulent en permanence.

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Vidéo


Taormina - a must of Sicilia
envoyé par spiritofaloha. - Voyage et découverte en vidéo.

En conclusion de cette visite d’un jour, je dirai que nous avons essentiellement perçu la beauté du cadre qui, réellement est fantastique, c’est probablement ce que Maupassant à voulu dire. Mais à l’évidence, Taormina demande à être découverte en profondeur, chaque mur, chaque édifice a une histoire et l’amateur d’art pourra passer des jours à découvrir toutes les facettes de la ville.

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Commentaires
T
merci pour ce blog!
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