SAINT PETERSBOURG (2007) LES TRESORS DE LA CITE IMPERIALE (1)
Après 3h30 de vol depuis Paris on atteint St Petersburg.
Nichée au fond du golfe de Finlande, c’est sous le soleil des journées sans nuits de l’été nordique que je découvre cette Venise du nord, édifiée sur les 44 îles parsemant le delta de la Neva.
Nous sommes en pleine saison touristiques et les bateaux mouches sillonnent les eaux des canaux, faisant découvrir les beautés architecturales de la ville à des visiteurs de toutes nationalités ; j’ai vu beaucoup d’européens, mais également des américains et des japonais férus d’histoire.
Les temps austères de l’ancienne Leningrad sont bien révolus, la ville impériale redécouvre son passé oublié et remet en valeur l’œuvre des tsars de la grande Russie.
Au cœur de la cité historique, les façades d’immeubles ont été soigneusement repeintes de couleurs pastelles et l’on retrouve l’empreinte des artistes italiens que les tsars aimaient accueillir en Russie.
Au hasard des rues je me suis donc promené, découvrant monuments, statuts de bronze, églises, châteaux et parcs.
Longeant la MOÏKA depuis l’hôtel Pushkin, surgit la très belle cathédrale Saint Sauveur avec ses dômes et coupoles couverts de céramiques et émaux multicolores, sa construction fut lancée en 1883 par Alexandre III en l’honneur de son père mortellement blessé par des terroristes sur ce même site.
Face à la Neva, la cathédrale saint Isaac présente des proportions gigantesques, son dôme doré à l’or fin s’élève à 102m et la nef peut contenir 14000 personnes. Sa construction fut confiée en 1818 à l’architecte français Montferrand qui du stabiliser les fondations avec des milliers de pilotis, sa construction dura pas moins de 40 années, 500 000 ouvriers prirent part à la construction.
A l’autre extrémité de la place de la cathédrale, la silhouette équestre de Nicolas 1er artisan majeur du développement de l’empire russe, et le palais Marinski en arrière plan.
Considéré comme l’un des plus beaux musées du monde, l’Ermitage fut longtemps la résidence des tsars. L’édifice est constitué de quatre bâtiments d’époques différentes. La construction d’origine du palais d’hiver fut confiée à l’architecte Rastelli en 1754.
Détruit par un incendie en 1837 il fut reconstruit 2 ans plus tard.
Tous les tsars ont contribués à l’enrichissement des collections, mais c’est Catherine la grande, qui acheta sur les conseils de Diderot la plus importante collections de maîtres européens.
Une visite des 400 salles du musée nécessiterait 15années en s’arrêtant 1mn devant chaque tableau et en passant chaque jour 8h dans le musée.
Face à l’Ermitage, on trouve l’immense place du palais dominée en son centre par la colonne Alexandre érigée en 1834 pour commémorer la victoire russe sur Napoléon. Le monument est composé d’un unique bloc de granit rose de 700t et 46m de haut.
Cette place a connu des épisodes sanglants notamment en janvier 1905, lorsque des manifestants réclamant du pain furent balayés par la garde impériale ; la révolution était en marche.
A l’opposé de l’Ermitage, toujours en bordure de la place du palais, se dresse l’arc de triomphe de l’état major et les bâtiments en hémicycle qui ceinturent la place.
Sur la perspective Nevsky, la grande avenue du centre ville conçue par l’architecte français Le Blond au début du 18ième siècle, se concentre l’agitation de Saint Petersburg.
Le long de cet axe sont érigés quelques édifices remarquables. Ici un peu en retrait, la petite église arménienne Sainte Catherine.
La cathédrale de Notre Dame de Kazan impose également sa présence sur cette avenue. édifiée au début du 19ieme siècle par des russes uniquement, selon le souhait de l’empereur Paul 1er, elle rappelle saint pierre de Rome avec sa place à colonnades.
L’histoire de la cathédrale est liée à celle des forces armées russes triomphantes des armées napoléoniennes. La cathédrale abrite également le tombeau du général Koutouzof.
Transformée en musée de l’athéisme sous l’ère communiste, elle a été ré ouverte au culte en 1989.
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