CROISIERE AUX MARQUISES (1999) L'ARANUI FAIT ESCALE A UA POU
Après notre escale à Takapoto aux Tuamotu, l’ARANUI file plein nord sur les Marquises. Durant 36h de navigation, nous serons seuls sur l’océan avec pour unique compagnie quelques frégates ou des poissons volants survolant l’écume de l’étrave du bateau
Ces longues heures sont l’occasion de s’initier à la confection de chapeaux tressés de feuille de cocotier.
Une pratique pas forcément évidente. Comme on peut le voir, le résultat n’est pas vraiment convainquant.
Au lever du jour, les fameuses aiguilles de Ua Pou apparaissent enfin à l’horizon, alors que l’ARANUI s’approche du village d’HAKAHETAU.
Nous sommes maintenant rodés à l’exercice de débarquement en baleinière, et c’est avec une curiosité mêlée d’impatience que nous accostons le môle du village.
A l’évidence nous sommes attendus, il faut dire que dans chaque village visité, la venue de l’ARANUI est une fête pour les marquisiens, c’est l’occasion de recevoir du matériel ou des colis de la capitale du territoire, mais également de faire quelques affaires avec les touristes.
Dans un petit marché couvert, les artisans locaux proposent leurs œuvres, des sculptures, colliers de toutes sortes, coiffes et même des minéraux comme ces pierres fleuries, typiques de Ua Pou, que les enfants ramassent dans le lit des torrents.
Après ces nombreuses heures de mer, nous sommes nombreux à vouloir nous dégourdir les jambes et nous décidons de rejoindre à pied, HAKAHAU le village principal de Ua Pou, par un sentier cheminant entre mer et montagne sur une douzaine de km.
Dans ce décor somptueux l’ARANUI rejoint paisiblement le port d’HAKAHAU,
alors que nous découvrons des troupeaux de chèvres sauvages et faisons l’expérience de nos premières piqûres de nonos.
Pendant ce temps les marins de l’ARANUI procèdent au déchargement d’une partie de la cargaison. Nous avons l’explication de ces fameux bidons bleus. Ils sont en fait utilisés pour récupérer une sorte de mixture malodorante. Il s’agit du fameux noni, si prisé des américains pour ses vertus curatives et rajeunissantes.
cette nouvelle source de revenu est complémentaire à celle du copra, surtout en période de pluie et contribue à maintenir l’activité, et donc la vie dans les petites vallées de l’île.
Enfin nous arrivons en vue de HAKAHAU et quinze minutes plus tard, nous retrouvons le village en fête, un repas marquisien à été préparé pour la venue de l’ARANUI. Une feuille de bananier en guise d’assiette, chacun dégustera les délicieuses spécialités locales à base de coco, vanille, fruit d’arbre à pain, et porc.
Le chef du village à la fois maire et maître d’école nous parlera ensuite des coutumes de l’île.
Croisière sur l'Aranui - accueil à l'île de Ua Pou
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Une curiosité d’HAKAHAU est son église. Les marquisiens artistes dans l ‘âme y ont sculptés de superbes statuts en bois exotique et cette chaire taillée d’une seule pièce dans un immense tronc témoigne l’art de ces hommes du bout du monde.
Surplombant la baie d’HAKAHAU , un sentier de crête nous conduit à un calvaire.
De là, une vue plongeante sur la baie en contrebas exerce une attirance insoutenable et nous nous précipiterons dans cette écume bienfaisante.
Le bain fut génial, température idéale, houle relaxante, bref on aurait pu se croire dans un SPA, si ce n’est l’agression insidieuse des nonos, invisibles moustiques microscopiques, dont nous garderons traces des démangeaisons longtemps après notre retour.
Les marquisiens ont le sens de la fête et le soir nous serons conviés à un spectacle de danses et de chants réunissant les stars locales comme Rataro, une véritable immersion dans la culture maorie.
Rataro fait le show a Ua Pou
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Nous garderons à jamais gravé dans notre mémoire cette journée sur UA POU, une île au caractère bien marqué gardant farouchement son identité marquisienne. Dommage qu’il faille repartir si vite pour rejoindre l’île voisine de NUKU HIVA, il y aurait sans doute tant à découvrir au fond ces vallées perdues.
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