COSTA RICA 2009 (3) RANDONNEE DE SANTA MARIA A BETANIA
Ce matin les choses sérieuses commencent, une randonnée de 8h en forêt tropicale humide est au programme.
Des 4x4 nous conduisent tout d’abord au point de départ, par une piste cahoteuse. Peu après avoir traversé le Rio Naranjo, et après 2h de trajet, nous laissons nos véhicules.
Rapha, un guide Ticos nous accompagne.
La piste, assez large au début, bifurque très vite dans un sentier étroit serpentant au travers d’une forêt dense.
Le dénivelé global est plutôt descendant puisque nous aurons 1200m de dénivelé négatif pour 300m de dénivelé positif, mais la succession de montées et descentes est assez éprouvante, et le décalage horaire ajoute à la difficulté.
Nous sommes en saison sèche, et La traversée de nombreuses cascades et rivières se fait sans grandes acrobaties.
Après le franchissement d’un col à 1620m d’altitude nous redescendons sur Bétania.
Par endroits, la piste devient une véritable tranchée creusée par les pluies, et nous déambulons ainsi entre deux murs de terre moussue ressemblant aux boyaux de la grande guerre. Glissades et embardées se multiplient.
Nous prenons vite conscience de ce que pourrait être une randonnée dans ces montagnes à la saison des pluies
Eric nous avait prédit la pluie en début d’après midi, il ne s’est pas trompé, nous sommes dans les nuages et la forêt dense révèle une beauté oppressante.
Dans cet univers, les orchidées, bromélias et autres héliconias se développent de façon extraordinaire et c’est dans une véritable serre tropicale que nous déambulons.
La forêt dense, rend par contre difficile l’observation de la faune, les oiseaux nous assaillent de chant magnifiques, mais nous ne les voyons pas, mis à part les colibris virevoltant autour de leurs fleurs préférées.
Nous ne verrons pas non plus de mammifères, mis à part des traces de passages de tapirs que Rapha nous indiquera.
Parfois la piste suit des courbes de niveau et nous jouons les « dahus » sur les pentes abruptes.
C’est sous une pluie battante que nous atteindrons finalement une zone de prairie au bas de laquelle, nous trouverons notre gîte, une cabane en bois, perdue en pleine nature.
Nous sommes bien à Bétania. Les neveux de Rapha, venus à cheval depuis la vallée sont déjà entrain de préparer une boisson chaude, et le dîner du soir.
Le soleil revenu, nous tenterons de sécher nos vêtements trempés de pluies et de sueur.
Après un dîner aux chandelles, nous tomberons de sommeil sous une toile de tente plantée sur la terrasse de la cabane.
Nous vivrons ces 15jours au rythme du soleil et dès son lever, nous sommes debout.
Au petit matin, l’odeur des pancakes vient nous chatouiller les narines, le petit déjeuner copieux est prêt avec bien sûr le gallo pinto traditionnel (riz et haricot noir).
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