Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SOIF D AILLEURS
9 juillet 2011

CAMBODGE ANGKOR 2011 (2)CONTEXTE HISTORIQUE ET RELIGIEUX

Pour appréhender la complexité d’Angkor, il faut d’abord rappeler le contexte historique et religieux.

angkor-map-carte

Dès le début de l’ère chrétienne, des écrits chinois attestent de la présence d’un royaume influent dans la région du sud-est asiatique.

Mais ici comme en Europe à cette époque, la notion de royaume était très relative, car les vassaux  contestaient souvent l’autorité du suzerain. La zone de prédominance était donc variable.

Ainsi les chinois situent la capitale de ce royaume, tantôt au Cambodge, tantôt au Laos.

Il en fut semble-t’il ainsi jusque vers l’an 800. Alors que Charlemagne dominait nos contrées, un puissant roi fédérateur Jayavarman II (J II) prenait un réel contrôle de cette région d’Asie et s’instituait dieu-roi.

On attribue à J II le rôle fondateur de la grande civilisation angkorienne, qui se maintiendra jusqu’en 1430 environ.

Ces temples avaient avant tout une vocation religieuse, seuls les dieux-rois et les prêtres étaient autorisés à pénétrer dans les sanctuaires.

La culture indienne et l’hindouisme avaient force de loi, et les rois devaient édifier durant leur règne un temple royal dédié aux dieux.

Ces temples dits « temples montagnes » étaient censés représenter le mont Méru demeure des dieux et devaient être entouré de l’océan lustral représenté par les douves.

Comme les dieux sont considérés immortels ces temples étaient construits en dur.

En plus de ces temples principaux, des édifices dédiés à d’autres divinités ou des ancêtres pouvaient être construits.

Sur l’ensemble des temples d’Angkor, selon les rois, on retrouvera tout d’abord une prédominance de Vishnu et Civa, le troisième dieu de la trinité indienne, Brahma étant quant à lui peu vénéré, puis Bouddha notamment sous J VII.

Le roi et la population vivaient en dehors des temples, à l’intérieur d’une enceinte de protection murée et dans des maisons en matériaux périssables, que nous ne pouvons retrouver aujourd’hui, mis à part quelques tuiles.

 

On positionne l’apogée angkorienne sous le règne de J VII, entre 1181 et 1218.

Epuisé par la frénésie constructive démesurée de ce roi, le pays s’appauvrit et perdit peu à peu de son influence, le processus fut accentué par le développement du bouddhisme plus individualiste du Petit Véhicule, et les thaïs également adepte de cette forme de bouddhisme, contestèrent de plus en plus fortement la suzeraineté khmère. On considère que le XVème siècle marque la fin de la période angkorienne.

La nature reprenant ses droits, les sites non entretenus, furent peu à peu envahis et il faudra attendre le XIXème siècle où des explorateurs puis les colonisateurs français redécouvriront ces vestiges.

 

..........

Publicité
Commentaires
SOIF D AILLEURS
Publicité
Publicité