CAMBODGE ANGKOR 2011 (3) CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

Sur un plan géographique, tout en restant localisée dans le secteur nord-est du lac de Tonlé Sap, la capitale khmère se déplaça successivement des hauteurs de Phnom Kulen, à la région de Roulos (de la rivière du même nom) et au site proprement dit d’Angkor.

Cette évolution, résulte de considérations stratégiques et économiques.

Phnom Kulen dominant la plaine avait un avantage stratégique, mais souffrait de difficulté d’irrigation pour la culture du riz. Roulos, situé trop au sud en plaine, ne bénéficiait pas aussi bien de l’abri des contres forts montagneux. Finalement Angkor idéalement située entre le lac Tonlé Sap et le Phnom Kulen constitua le meilleur compromis pour l’époque.

Les montagnes de Phnom Kulen constituent le réservoir hydraulique alimentant les Barays, sortes de réservoirs, alimentant les rizières s’étalant, depuis la base de ces montagnes jusqu’aux rives du Tonlé Sap.

Elles sont également une barrière pour les éventuels envahisseurs du nord-est.

Au sud-ouest, strictement à l’opposé de Phnom Kulen, le lac très poissonneux, forme une frontière naturelle et est une source  alimentaire considérable.

Le site d’Angkor fut finalement délaissé lorsque la suprématie Thaïs devint évidente, au profit d’une capitale moins exposée située plus au sud.

Sur le plan architectural, on ne peut s’empêcher d’établir un parallèle entre la construction de ces temples et celle de nos cathédrales sensiblement à la même époque.

L’impression générale est que nos ancêtres directs étaient technologiquement beaucoup plus avancés. Les angkoriens paraissant plus comme des charpentiers que de véritables architectes ; par exemple ils ne semblaient pas connaître la technique des arcs-boutants permettant de réaliser de larges couloirs.

Certaines restaurations ont par ailleurs mis en évidence des erreurs flagrantes en matière de résistance des matériaux, notamment au niveau de linteaux.

Par contre on a pu observer de remarquables assemblages de pierre en tenons et mortaises dignes d’œuvre de menuiserie.

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