CAMBODGE LE LAC TONLE SAP
Aujourdd'hui nous quittons les temples d'Angkor pour le lac Tonlé Sap.
Depuis Siem Reap nous rejoignons ses rives en traversant d’immenses champs de lotus. Nous y ferons une petite halte, recueillant à l’occasion quelques graines pour des plantations futures.
Un port est en cours d’aménagement. Il est en apparence relativement loin des bords du lac. En fait nous sommes en saison sèche et il faut utiliser un long chenal pour atteindre le lac. A la saison des pluies, le lac double sa superficie et le port est alors en pleine eau.
Il faut naviguer une bonne demie heure dans ce chenal boueux où se croise les bateaux de touristes et les barques des pêcheurs.
En saison sèche, la profondeur du lac ne dépasse pas 1m50 ; il atteindra facilement 6m durant la mousson.
Ce lac à une hydrologie unique en son genre. Bien que quelques autres rivières s’y déversent durant les pluies, l’alimentation principale vient du sud par la rivière Tonlé Sap, se liant au Mékong à Phnom Penh.
Durant la saison des pluies, le puissant débit du Mékong est, par le jeu de légères différences d’altitude, insuffisamment évacué par son delta et de ce fait près de 20% de ses eaux remontent par le principe des vases communicant dans la rivière Tonlé Sap et le lac.
A la saison sèche, le processus s’inverse, et le lac se vidange dans le Mékong via la rivière Tonlé Sap.
Ce flux et reflux des eaux est propice à la migration de la faune avicole et explique une exceptionnelle abondance de poissons dans ce lac. Aux habitants permanents, les poissons noirs, s’ajoute les poissons blancs migrateurs descendants du Mékong.
Nous traversons le lac pour rejoindre le village de pêcheur de Kampong Plouk. Très retiré, le village n’est pas envahi de touristes.
Les bâtisses sont dressées sur des radeaux de bambous et le village flottant peut ainsi s’adapter aux variations du niveau des eaux.
Les villageois sont alimentés en produits de toutes sortes par des colporteurs venant de Siem Reap et traversant le lac avec ces sampans.
Outre la pêche, les villageois ont des activités variés comme ici l’élevage de crocodile.
Les rives du lac étant envahies par les jacinthes d’eau.
Les tiges séchées sont utilisées pour confectionner des objets tressés. Les femmes associées en une sorte de coopérative, fabriquent tapis, sacs, chapeaux qu’ils vendent aux touristes de passage.
Lors du retour à notre embarcadère de départ, nous ferons une halte dans un autre village juste à l’entrée du chenal. Du fait de l’accès facile, le flot de touristes y attire de pauvres hères cherchant à vendre bananes et babioles
alors que leurs enfants, assis dans des baquets métalliques, quémandent quelque argent contre une photo avec un python.
C’est une autre ambiance que nous nous empresserons de quitter au plus vite.
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