VIETNAM TONKIN 2011 (5) TREK DANS LA RESERVE NATURELLE DE PU LUONG (2)

Nos bagages pour les jours suivants ont été amenés par des motocyclistes. Leur job ne s’arrête d’ailleurs pas là, puisqu’ils se chargeront également de cuisiner nos repas durant tout le trek.

 La douche et les toilettes sont également très sommaires, mais nous apprécions une eau chaude inespérée.

 Le repas préparés dans la modeste cuisine de notre hôte, par motocyclistes, est pris aux chandelles. C’est une bonne surprise ; c’est excellent, et d’un avis unanime, nous décernerons la palme d’or aux nems qu’ils nous ont préparés ; de loin les meilleurs de notre séjour.

 Nous suivons le rythme du soleil et à 8h30, nous sommes déjà couchés.

 Au milieu de la nuit nous sommes réveillés par des trombes d’eau se déversant sur la toiture. Au petit matin le brouhaha des coqs, buffles et chiens aura finalement raison de notre fragile sommeil.

Le réveil est donc très laborieux, il fait plutôt froid, et le moral dans les chaussettes à la pensée de cette journée de marche sous une pluie battante et sur des chemins devenus de véritables lits de boue.

Vers 8h nous partons harnachés de nos capes de pluie, la boue colle à nos chaussures qui ne tardent pas à peser une tonne ; c’est la galère !

Après une heure de cette marche pénible, le chemin bifurque dans les rizières ; malgré la pente le sol est plus confortable.

La brume et la pluie confère au paysage une ambiance particulière à ces rizières sculptées à flanc de montagne.

Malgré le temps exécrable, les paysans s’affairent, pieds nus dans la boue ; c’est le moment de repiquer les plans de riz.

Sous cette pluie, on voit bien comment fonctionne le système d’irrigation des rizières. Les paysans ont quelque fois recours à d’ingénieux systèmes comme celui-ci.

Vers midi, crottés et trempés jusqu’aux os, nous arrivons dans un hameau isolé. Nous sommes accueillis dans la maison d’un ancien militaire vietnamien, où nous pourrons manger notre picnic, prendre un thé chaud et nous réchauffer un peu.

Dans la pièce commune, l’effigie d’Ho Chi Minh et du maître des lieux veillent dans la pénombre ambiante.

 Dans un coin de la pièce, près d’une fenêtre, le vieux soldat au visage émacié, s’affaire à la confection d’un filet de pêche alors que son fils et un voisin, refond le monde autour d’un verre d’alcool de riz et fume le tabac locale dans une pipe à eau.

Soucieux de ne pas déranger nos hôtes, nous prenons place dans un autre coin de la pièce pour avaler notre casse-croûte.

Alors que nos hôtes prennent à leur tour leur repas, assis en tailleur autour d’une petite table basse, nous tenterons vainement  de sécher nos vêtements et chaussettes près de la cheminée, dans la pièce voisine.

 

 En fait nous repartirons presqu’aussi mouillés, mais fumés comme des harengs.

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