ILES EOLIENNES (2003) STROMBOLI, ASCENSION DU VOLCAN
C’est précisément le rôle de l’observatoire du volcan, perché sur les hauteurs du village, d’évaluer les risques.
Lors de notre visite les experts nous expliquent comment ils auscultent le volcan en permanence sur terre, dans les airs et même sous l’eau.
Tous restent modestes. La volcanologie est une science encore balbutiante, malgré des moyens importants, ils n’ont pas pu prévoir la redoutable explosion du 5 avril 2003, dont les bombes ont détruits des habitations dans l’autre village de l’île, à GINOSTRA.
Dans ces conditions, l’accès à l’édifice volcanique est contrôlé par les carabiniers. Seul, impossible d’aller au delà de la côte 273m. Plus haut, c’est avec des guides qu’il faut monter. (depuis cette visite les règles se sont sérieusement assouplies)
Bon gré malgré, nous nous plions à ce règlement strict qui nous apparaît de plus en plus comme un racket. Notre guide sera MARCO. Plus Play boy que montagnard, il nous conduira à la côte 400m.
En fin d’après midi c’est le départ pour l’observation de l’activité du volcan.
Alors que l’hélicoptère de l’observatoire procède à l'inspection quotidienne de l’édifice,
nous traversons les villages aux maisons blanches de FICOGRANDE et PISCITA,
puis, au soleil couchant, gravissons un sentier pavé serpentant sur les pentes du volcan.
Les explosions régulièrement espacées qui caractérisaient ce volcan ont cessés depuis la fin 2002. (depuis notre visite, l'édifice a repris une activité classique et en se printemps 2009, une forte activité sommitale a repris)
Des effondrements sont apparus à la fin 2002 dans les cratères sommitaux, modifiant la topologie des lieux, une saignée béante apparaît nettement,
et des coulées de laves se sont développées dans la SCIARA DEL FUOCO.
Pendant plusieurs mois ces coulées ont atteints la mer. Depuis mai, le flux s’est réduit et seuls quelques blocs dévalent la pente jusqu’à la mer.
Arrivés à la limite autorisée nous nous installons. A cinquante sur une petite plate forme, c’est un peu le délire.
Le brouhaha nous empêche d’apprécier le bruit des blocs dévalant les pentes abruptes de la Sciara Del Fuoco. Finalement nous nous isolons quelque peu sur un promontoire.
Malgré une frustration de ne pas avoir pu accéder aux cratères sommitaux, nous apprécions le spectacle, qui au fur et à mesure de la nuit tombante devient de plus en plus spectaculaire. Je vous laisse apprécier ces coulées dévalant la Sciara Del Fuoco.
Stomboli - coulée sur la Sciara Del Fuoco
envoyé par spiritofaloha
L’incandescence des blocs éclairent maintenant le ciel. Des explosions de cendre dans les cratères ponctuent de temps à autre le calme de la nuit.
Selon les experts, STOMBOLI devrait reprendre dans un avenir proche son rythme millénaire d’explosions sommitales. Hélas nous ne pourrons pas les admirer lors de ce voyage.
L’orage menaçant, il faut redescendre. L’aventure strombolienne s’achève, il faudra revenir pour d’autres émotions espérons plus explosives.
Dès le lendemain nous quittons la pension AQUILONE, et le ferry nous ramène en SICILE à MILAZZO ou d’autres découvertes nous attendent.
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