COSTA RICA 2008 (4) LE PARC DE TAPANTI ET L' INSTITUT DE LA BIODIVERSITE

Dans l’après midi nous irons faire une incursion dans un des parcs du Costa Rica le parc national de Tapanti. Il s'étend sur les pentes nord de la cordillère de Talamanca à 20km de Cartago. Son altitude se situe entre 1200 et 2540m et il est entouré par les 22000Ha de la réserve de la forêt de Rio Macho.

Ce parc fait partie de la zone de conservation de La Amistad-Pacifico de 260 000Ha déclarée par l'UNESCO réserve de la biosphère en 1982. Cette vaste étendue, comprend 5 zones plus particulièrement protégées dont le parc de Tapanti.

Cette zone est une des plus humide du Costa Rica, avec des précipitations annuelles de 7 à 8m d'eau. Elle est traversée par la rivière Orosi et ses affluents. Tapanti est le réservoir d'eau potable pour plus de 600 000 personnes, vivant dans la vallée centrale et génère la production hydroélectrique nécessaire.

Dans la brume et les nuages nous ferons une petite marche dans la forêt humide, jusqu'à une petite cataracte sur la rivière Orosi

Eric, forestier de formation, nous expliquera le fonctionnement de ce type de biotope, et nous indiquera avec force détails, les particularités des plantes rencontrées et leurs inter-relations.

Le lendemain, nous avons rendez vous à l’INBIO l’institut de la biodiversité pour une visite guidée de ce centre unique au Costa Rica. L'Institut est une société privée de recherche et de gestion de la biodiversité, créé en 1989, pour soutenir les efforts visant à recueillir des connaissances sur  la diversité biologique du pays, et de promouvoir son exploitation durable. L'Institut travaille selon le concept, que la meilleure façon de conserver la biodiversité est de l'étudier, de la valoriser, et d'utiliser les possibilités qu'elle offre pour améliorer la qualité de vie des êtres humains.

Une équipe de TV5 préparant un reportage de 52mn sur l’évolution de la protection de la nature depuis 10 ans au Costa Rica, nous accompagnera durant cette visite

La visite se fait en deux étapes: l'une en extérieur, où il a été reconstitué à petite échelle les différentes zones climatiques du Costa Rica, chacune se caracrérisant, par une végétation et une faune particulière.

Une reconstitution dans des bulles de verre isolées de différents types de biotope a même été réalisée.

L'autre partie de la visite, dans les salles et amphithéatres, nous retracera l'histoire géologique du Costa Rica et les raisons de sa végétation et de sa vie animale si diversifiée. Une description détaillée des divers parcs nationaux donne également une idée de l'effort fourni par le pays.

La visite se termine par une revue des actions menées par l'INBIO et les difficultés de financement rencontrées.

Une manne financière, supposée importante, devait être issue des retombées d'accords avec de grandes firmes pharmaceutiques.

Il était question de développer des médicaments issus des recherches biologiques menées sur la biodiversité du pays.

En fait, peu de cas sont arrivés à leurs termes, et l'équilibre financier de l'institut a bien du mal à s'établir.

A midi, Eric aura l’extrême gentillesse de nous inviter chez lui à un excellent repas servi dans son jardin à l’ombre des bananiers et au milieu d’orchidées et autres fleurs tropicales

La journée et notre court périple au Costa Rica se termineront par une visite de San José avant d’entreprendre le retour sur Guatemala city, Miami et l’Europe

Si du point de vu de l’activité volcanique cette escapade au Costa Rica a été moins dense que celle du Guatemala, ce pays offre d’autres richesses dans sa biodiversité, que nous avons à peine effleurées

Il faudra revenir pour une observation plus approfondie, et nul doute qu’Eric saura nous montrer toutes les facettes que recèle la nature exubérante de ce pays.

Un seul bémol, malgré notre court séjour, nous avons perçu quelques informations préoccupantes; des promoteurs et investisseurs étrangers semblent s'intéresser fortement au pays et déjà, des complexes hôteliers naissent ça et là sur les côtes. Les autorités sauront elles, où voudront elles contrôler un développement qui pourrait être anarchique et ruiner les efforts consentis si nul n'y prend garde.

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